Le café Turc.

Le café n’est pas seulement un breuvage à l’arôme et au goût délectables. Il possède également des vertus thérapeutiques qui se révèlent un peu plus chaque jour aux chercheurs et aux scientifiques.
Tradition commune aux pays orientaux, le café turc se retrouve aussi en Grèce, en Arménie ou encore en Égypte. Préparé d’une façon très particulière, il intègre des siècles d’histoire épique et fait l’objet d’un rituel précis qui a traversé le temps. Pour voyager dans sa tasse, voici quelques lignes pour connaître et préparer le café turc.

Café Turc.

Le café turc – Une longue histoire.

Selon les historiens, le café est apparu en Turquie vers le 16ème siècle et introduits dans les sultanats où il était réservé au sultan et à son entourage proche. Servi dans des récipients parés d’or et de pierres précieuses, le café était une boisson de luxe que le commun des mortels ne pouvait acquérir.
Le café ne se démocratisa que vers le 19ème siècle où les paysans le découvrirent à leur tour. Dès lors, les kiosques à café ont fleuri dans tout le pays et continuent à être les lieux de rendez-vous de la population turque, qui dégustent leur café autour d’un jeu de dominos. Digne d’un conte des Mille et une nuits, l’histoire de café turc est empreinte de mystère et paré d’un décorum époustouflant, qui n’a d’égal que le goût particulier du café lui-même.

Le café turc – La préparation.

Le café turc se prépare d’une façon entièrement manuelle. Aucun appareil électroménager n’est inclus dans ce rituel immuable qui date de quelques siècles. Dans une casserole de fer blanc, le café moulu est ajouté à de l’eau froide. Une ou deux cuillères à café de sucre suffisent pour caraméliser la boisson. Le tout est mis sur le feu puis retiré dès que le café mousse. Il ne faut jamais mener le café turc à ébullition car la mouture étant très fine, la chaleur risque de brûler exagérément le café et de lui enlever tout son goût. Dès l’atteinte de cette texture mousseuse, le café peut être servi et dégusté.

Le café est généralement servi dans des petits gobelets ou verts à moka ornés de motifs orientaux, qui laissent voir le marc de café qui se dépose au fond. Pour éviter d’ingurgiter ce résidu pas très goûteux, il faut siroter le café au lieu de le boire franchement. Les plus superstitieux pourront se faire lire leur avenir dans le marc de café, mais il faut un spécialiste – pour éviter de débiter des âneries. Le café turc se prête à tous les goûts car il peut être préparé de façon légère, moyenne ou corsé. Divers aromates et ingrédients peuvent aussi y être ajoutés pour le parfumer. L’eau de fleur d’oranger et la cardamome sont les plus prisés par les orientaux car ils exhalent un parfum unique, prêtant à la rêverie.

C’est certain, en Turquie, le café est plus qu’une boisson, c’est une partie intégrante de la vie quotidienne, un bel accessoire de socialisation.