Historiquement, c’est après la crise mondiale du café qu’est apparu le commerce équitable, promettant aux producteurs de meilleurs revenus par l’entremise de certains organismes. En effet, 120 millions d’individus dans le monde vivent du café, alors que les profits sont partagés de façon non équitable entre les petits producteurs et les grandes firmes multinationales.
Le café équitable.
Partenariat commercial, le café équitable se fonde sur le dialogue, le respect et la transparence. Il cherche plus d’équité au niveau des échanges internationaux dans le contexte de la mondialisation. A travers le café équitable, c’est vraiment l’exploitation des petits producteurs de café que l’on veut abolir. Il vise à abolir toute la pléthore d’intermédiaires qui engloutissent de grands profits sans produire, en faveur des coopératives de petits producteurs.
En effet, historiquement, les paysans qui cultivaient le café et ne pouvaient le vendre eux-mêmes furent exploités par les marchands qui achetaient leur récolte à vil prix. Ainsi, le café équitable participe au développement durable en avançant des conditions commerciales bien plus avantageuses aux producteurs marginalisés, surtout ceux du Sud, et en protégeant leurs droits. Ainsi, ces producteurs sont assurés d’avoir une existence convenable. Par ailleurs, l’environnement est respecté car le commerce équitable favorise les méthodes de cultures qui ne nuisent pas au milieu naturel.
Les objectifs de la démarche équitable.
1. Une rémunération juste du travail des producteurs pour qu’ils puissent vivre décemment, c’est-à-dire pouvoir bien se nourrir, avoir accès à l’éducation et à la santé, être logé….
2. La garantie pour ceux qui achètent le café qu’ils n’ont pas contribué à l’exploitation des producteurs, des contrôles réguliers assurant de l’origine équitable du produit.
3. Le respect des droits de l’homme et le respect de l’environnement qui passent avant tout par de meilleures conditions de travail des producteurs : ni de travail de mineurs, ni de travail forcé, ni d’esclavage, ni de destruction des écosystèmes….
4. L’instauration de relations équitables et durables entre les partenaires commerciaux.
5. La vente de produits de qualité aux consommateurs. Seuls les produits cultivés selon les méthodes agréées peuvent recevoir le label de café équitable.
La crise du café provient de la surproduction ayant entraîné un effondrement des cours. Pour contrecarrer cela, des initiatives cherchent à produire un café de qualité supérieure de quantité plus faible. En effet, le café « mainstream » de qualité moyenne et quasi-dominant sur le marché mondial est bien moins coté que le café « premium ». Ceux qui vont se verser dans la culture de ce produit fin ont donc beaucoup d’espoirs de meilleurs revenus.
Pour produire des cafés « specialty », le must du premium, il faut respecter un cahier des charges bien précis qui allie culture bio et lutte contre la déforestation. Ainsi, l’emploi de pesticide n’est pas toléré, les baies doivent être matures avant d’être cueillies, le séchage se fait en tenant compte du développement de l’environnement. Cela entraîne un rendement financier meilleur, favorise le travail qualifié avec l’espoir de gagner mieux pour les ouvriers ayant du savoir-faire, et ne peut que profiter aux papilles des connaisseurs du café.