Le Brésil est aujourd’hui le premier producteur et importateur mondial de café. Si le commerce du café est très rentable et que les produits s’arrachent comme des petits pains partout où ils sont vendus, la culture du café est plus problématique et nécessite de nombreux investissements.
En effet, le caféier est un arbuste très exigeant qui sollicite beaucoup d’attention pour pousser de façon optimale. De plus, les maladies du café surviennent régulièrement pour corser la situation et inquiéter les producteurs. Quelles sont ces maladies et quelles sont les solutions qui leur correspondent ?
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Les types de maladies du café.
Dans la nature, il y a toujours des proies et des prédateurs. Cette équation est aussi valable pour les différentes cultures agricoles où les prédateurs sont certes microscopiques ou de taille réduite, mais terriblement efficaces. Le caféier n’y échappe pas et peut subir diverses attaques qui perturbent sa croissance et la beauté de ses fruits. Outre les intempéries – cyclones, sècheresse et autres – qu’il supporte difficilement, le caféier est la cible favorite des sauterelles, des pucerons, des fourmis et des nématodes.
Ces derniers sont les plus craints par les cultivateurs car ils attaquent l’arbuste à la racine et écourtent son espérance de vie de façon significative. Néanmoins, ils ne sont pas les plus craints. Les scolytes et autres insectes foreurs creusent des tunnels dans les branches et les cerises, ce qui met à mal la récolte et baisse considérablement la production.
Les champignons sont les plus grandes sources de maladies pour les caféiers car ils prolifèrent rapidement et sont coûteux à neutraliser. Apparu au 19ème siècle, l’hemileia vestatrix, continue par exemple de faire des ravages et est à l’origine de la rouille du café, maladie répandue un peu partout dans le monde. Le fusarium xilaroïde, le colletotrichum kahawae et le mycena citricolor sont aussi très néfastes aux caféiers. Le second entraîne l’anthracnose des baies – les fruits pourrissent et 80% de la récolte est irrécupérable – tandis que la troisième dégage de l’acide oxalique qui est à la source de la dangereuse stilbose. Bref, insectes ou champignons se liguent en masse contre les caféiers, au grand désespoir des cultivateurs.
Les solutions face aux maladies du café.
Jusqu’à aujourd’hui, la solution chimique est toujours la plus privilégiée par les cultivateurs pour lutter contre les maladies du café. Mais les insecticides et autres produits fongicides coûtent encore cher – surtout pour les pays en développement, si bien qu’une grande majorité des producteurs préfèrent encore s’en passer.
Nombre de méthodes ont été mises en œuvre pour protéger les caféiers mais leur succès est très mitigé.
Des études sont à l’heure actuelle en cours pour développer des caféiers transgéniques sensés être plus résistants aux attaques de toutes sortes. Des micro-pièges brevetés ont aussi été créés pour réduire les effets dévastateurs des scolytes qui malheureusement, ne peuvent pas être totalement neutralisés.
En un mot, cultivateurs, scientifiques, exportateurs et consommateurs de café se donnent aujourd’hui la main pour que le café survive et demeure le produit de luxe réputé qu’il est.